Speech: Commissioner Moscovici's opening remarks at the Eurogroup press conference
Bonsoir. Je veux me féliciter à mon tour de ce moment important que nous vivons et de l’accord tout à fait décisif auquel nous sommes parvenus ce soir.
Nous avons tourné une page, ensemble dans cette longue histoire du programme, des programmes grecs. Ce n’était pas évident d’y arriver : il a fallu du travail intense pendant plusieurs semaines, même plusieurs mois. Et cette nuit, de plusieurs heures. Il a fallu l’engagement constructif et positif de tous les acteurs concernés. Mais nous y sommes parvenus et je veux te féliciter, Jeroen, pour le rôle que tu as joué en pilotant l’Eurogroupe avec force et sérénité vers cette destination.
Qu’est-ce qui a rendu possible cet accord ? D’abord, moi aussi je veux souligner que la Grèce, les autorités grecques ont fait preuve de responsabilité. Elle a adopté deux paquets de mesures difficiles mais absolument essentielles pour l'avenir économique du pays.
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-D’abord, les réformes des retraites et de l'impôt sur les revenus adoptées le 8 mai, qui ensemble auront un impact équivalent à 2% du PIB.
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-Ensuite, je veux aussi souligner le vote du parlement grec dimanche dernier, avec la création de l'agence indépendante des revenus, que nous souhaitions, et du fonds de privatisation et investissement, qui était central dans l’accord de l’été dernier, le nouveau cadre pour la vente des prêts non-performants et les autres mesures budgétaires nécessaires pour atteindre les objectifs budgétaires dont nous étions convenus.
La Grèce a aussi voté en faveur de l'établissement du mécanisme de contingence demandé par l’Eurogroupe. Selon notre analyse, ce mécanisme répond aux critères fixés à Amsterdam: il est légiféré, crédible, objectif et automatique.
Nous sommes en train de vérifier les détails de toutes les mesures adoptées, il pourra y avoir ici ou là tel ou tel changement également de détail, mais il est d'ores et déjà clair que tout ceci représente un effort réformiste très conséquent. La voie devrait donc bientôt être dégagée pour le prochain déboursement, en arrivant ici à l’Eurogroupe, je disais que c’est un déboursement qui devrait permettre à la Grèce de faire face dans la durée et de manière conséquente aux exigences financières et à payer les arriérés accumulés, ce qui permet de redonner du souffle à l’économie. Le montant, qui a été évoqué de 10,3 milliards, et Klaus va y revenir, répond à notre sens tout à fait à ces exigences de durée et d’ambition.
Je veux souligner aussi, qu’au-delà de la partie grecque, ce sont tous les acteurs qui ont aussi fait preuve de responsabilité ce soir en permettant et soutenant l'accord sur la dette grecque, que je consid!re également comme un bon accord .
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-Cette discussion n’a pas été facile, ni sur le plan technique ni sur le plan politique.
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-Mais il s'agissait d'un élément fondamental de l'accord atteint l'été dernier.
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-Il s’agissait aussi d’un élément essentiel pour les perspectives de reprise de l’économie grecque. Souvenons -nous que c’est bien cela l’objectif, c’est que la Grèce retrouve la croissance, la confiance et notamment la confiance des marchés et des investisseurs.
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-Et il s’agissait, comme vous le savez, ce qui était essentiel pour tous, d’ouvrir la porte à la participation du FMI au programme.
Il fallait donc y apporter une réponse crédible et c’est ce que l’Eurogroupe a réussi à faire ce soir.
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We now have a good agreement in place, which is, as we expected and hoped, a global agreement. It opens the way for a significant disbursement of much-needed funding for Greece and for important measures on debt relief. Above all, this opens the way for the return of confidence which is so essential for a lasting economic recovery in Greece, which is our common purpose. So yes this is an important moment in this long and sometimes difficult story.
SPEECH/16/1905